En pratiquant des taux historiquement bas, les institutions de prêt ont accordé nettement plus de crédits l’an passé. Focus sur cette année 2013, et les perspectives pour 2014.
2013 : l'année de la reprise des crédits
Les ménages français se sont plus endettés en 2013 par rapport à 2012, encouragés par les taux de crédit qui étaient à un niveau historiquement bas, ainsi que l'ambition d'adopter un geste écologique qui leur conduit à s'investir dans la conception d'une maison naturelle qui sont aujourd'hui reputée économique et respectant de l'environnement. En effet, l'étude de l'Observatoire Crédit Logement/ CSA démontre qu'une augmentation de 12,4 % du montant des prêts ou investissements immobiliers accordés a été observée en 2013, alors que l'année d'avant avait affiché des chiffres peu reluisants. Alors que les Français ont emprunté en tout 161,8 milliards d'euros en 2011 puis 118 milliards en 2012, ce chiffre remontera à 134,1 milliards d'euros pour l'année 2013. Il est important de noter toutefois que les renégociations de prêt ne sont pas incluses dans ce montant, bien que cette opération ait été très prisée au cours de l'année 2013, soit entre 30 et 40 milliards d'euros de crédit renégociés. Selon un observateur, les demandes de renégociation de crédit ont été en forte hausse, avant de chuter après l'automne.
Des paramètres qui ont évolué
Selon l'auteur de l'étude, l'économiste Michel Mouillart, le marché des prêts a repris au cours de l'année 2013, pour plusieurs raisons, la première étant la baisse des taux d'emprunt. Mais il faut également noter que non seulement les institutions de prêt ont accordé plus de crédits au cours de cette année, mais l'on a également assisté à une hausse de la somme moyenne qui est emprunté par les ménages. Par ailleurs, par rapport à l'année 2012, le taux d'apport personnel a également chuté de 5,5 % en général, soit une baisse de 8,3 % dans le marché de l'ancien et malgré une augmentation de 4,9 % dans le marché du neuf, qui a subi une augmentation du coût des opérations. Par ailleurs, il faut savoir également que depuis 2013, les emprunteurs sont plus âgés et plus nantis qu'avant. En effet, l'étude démontre que les ménages modestes et jeunes ont été moins nombreux à emprunter au cours des dernières années, notamment à cause de l'annulation du PTZ+ dans le marché de l'ancien, ainsi qu'à cause de la crise économique.
Une augmentation des taux n'est pas à exclure
Le diagnostic de 2013 aboutit donc sur une conclusion selon laquelle les établissements prêteurs auraient légèrement relâché les conditions d'accession au crédit après les avoir rendues plus scabreux du temps de la crise des dettes souveraines. Globalement, les taux semblent pourtant afficher une légère hausse depuis le mois de juillet, une orientation qui devrait par ailleurs se prolonger à court terme, notamment pour le premier semestre de 2014.